jeudi 18 octobre 2007

La vie, la mort...le sucre

Je mentirai si je disais que je connaissais très bien mon grand-père, beaucoup de gens ici présent le connaissaient certainement mieux que moi.
Mais je ne suis pas du genre à regretter le passé, c’est comme ça voilà tout.
Au-delà de son histoire personnelle, ce que je connaissais en revanche, c’était son énergie, car comme souvent chez les béliers, il y a ce dynamisme, ce côté bon vivant et une énergie semblable à celle d’un gosse qui n’est pas encore blasé par le monde.
Ainsi, plus que chez d’autres personnes qui ont l’air déjà morte de leur vivant, son absence sera visible…
Je n’ai pas collé les mots « absence » et « visible » par hasard, de toute façon le hasard n’existe pas pour moi.
L’homme est comme un morceau de sucre.

Qu’est-ce qui fait qu’un morceau de sucre est du sucre ?
Sa forme ? Ce que l’on voit de lui ? Son aspect physique ?
Non, c’est son goût.

Et lorsque le morceau de sucre disparaît dilué dans l’eau, ça n’veut pas dire qu’il n’existe plus…
Si vous buvez l’eau, vous découvrirez que bien que le sucre ne soit plus visible, son goût est toujours là.
Il existe beaucoup de choses au-delà de notre perception.
Antoine de Saint-Exupéry disait dans le Petit Prince, « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible à nos yeux ».
Je ne vous parle pas de religion, mais de spiritualité, cela me semble davantage correspondre à l’image que j’avais de mon grand-père.
L’essence du sucre, c’est son goût.
L’âme est notre essence, ce qui ne vieillit jamais et fait de nous ce que nous sommes.
Notre enveloppe corporelle, notre ego, nos certitudes, ne sont que l’apparence du morceau de sucre.
Et un morceau de sucre sans le goût du sucre, ce n’est plus du sucre…
Faites la paix avec vous-même et vous serez en paix avec votre entourage, dès lors l’eau dans laquelle vous baignez, et dans laquelle vous baignerez, aura meilleur goût.

Je tenais à rendre hommage à mes 4 autres grands-parents, Aimée, Yvon, Elizabeth et Josette.

Ce n’est pas de la religion, c’est de la spiritualité, mais dans le fond ça se rejoint.


G. GOUMAT, le 17 octobre 2007


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